SANTÉ / ÉDUCATION
Que veut dire être en bonne santé?
Est-ce ne pas se sentir malade? Être sans souci? Se sentir bien dans sa peau?
Est-ce une perception ou un état d’être?
Troublante comme question n’est-ce pas, vu que notre santé englobe notre état physique, mental, émotionnel , et meme notre future.
Mais qu’en est-il de nos croyances, notre relation avec l’environment dans lequel nous vivons, notre status socio-économique etc….
Ca fait beaucoup d’elements a prendre en compte
L’OMS définit la santé comme «un état complet de bien être physique, mental, et social, et pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité. »
Je ne suis pas sûr que beaucoup saisisse la subtilité ou même les implications de cette définition.
Peut être que la meilleure façon de cerner la question est de chercher tout ce qui contribue à notre bonne santé en tant qu’individu et/ou peut-être en tant que société. C’est ce que les experts appellent les determinants de la santé.
Pour mieux comprendre, faisons un bon de 10.000 ans en arrière et étudions la croissance de la population mondiale.
On estime qu’entre 8000 AC et l’année 1750 de notre ère soit presque 10.000 ans la population humaine est passée de 10 millions a 750 millions (soit une croissance d’environ 74.000 personne par an), mais aujourd’hui 300 ans plus tard la population humaine est estimée a plus de 8 milliards.
Rien qu’en 2022 la population humaine a accru de presque 66 millions malgré une pandémie.
Qu’est-ce qui s’est passé? Sommes nous devenus plus fertiles? Peut être ya t-il moins de décès? Ou les deux?
En 1953 un rapport des Nations Unies attribuait cette croissance à 4 facteurs:
1. Les mesures de Santé publique telles que la vaccination, l’accès a l’eau potable, l’hygiene et l’evacuation des eaux usées, des habitats meilleurs et l’education sanitaire.
2. Les avancées dans les domaines medical et thérapeutique
3. L’amelioration de l’hygiene personnelle
4. L’elevation du standard de vie
Cependant dans les années 1970 Thomas McKeown médecin et épidémiologiste Britannique après des recherchés sur les facteurs ayant influence l’accroissement de la population au Royaume Uni après 1842 est parvenu a une conclusion stupéfiante.
Les échos de l’ire et des controverses soulevées par la publication de son travail se font encore entendre aujourd’hui. La communauté scientifique était en choc.
Mckeown en effet attribuait l’accroissement de la population à une chute de la mortalité due essentiellement à la prospérité et l’alimentation des populations et non aux mesures de santé publique et traitement médicaux.
Il était impensable a l’époque et même aujourd’hui pour certains que la nutrition seule soit responsable de l’amelioration de la santé des populations et de leur bien être, entraînant ainsi une chute vertigineuse du taux de mortalité.
1842 et les années qui suivirent évoquent en effet l’aube de l’industrialisation de l’Europe et son corollaire de misère sociale incluant entre autres des villes surpeuplées remplies d’immondices, des habitations crasseuses et de mauvaises qualité, une hygiène personnelle défectueuse, l'eau potable absente ou insuffisante, des conditions de travail dangereuses avec un grand nombre d’enfants au travail etc….
Et pourtant malgré ces conditions difficiles, il y a eu une augmentation importante de la population parce qu’il y avait de la nourriture de bonne qualité et en quantité suffisante.
C’était une idée révolutionnaire!
Comment peut-on à ce point minimiser le rôle du personnel de santé, des hôpitaux, des efforts d’assainissement et toutes les innovations en santé publique?
Et pourtant McKeown defend l’idée qu’une alimentation suffisante et de bonne qualité, a elle seule était responsable de la baisse de mortalité.
Comment l’expliquer?
Le travail de Robert Fogel lauréat du prix Nobel d’économie vient en effet conforter la théorie de McKeown. Il estime en effet que 50% de la croissance économique de la Grande Bretagne depuis la revolution industrielle est due à une meilleure alimentation de la population.
Dans ce genre d’etudes la mesure du poids et de la taille est essentielle à la comprehension de la relation entre l’état nutritionnel et la mortalité.
Ce que nous savons c’est que la taille d’un individu adulte nous informe si cet individu a été bien ou mal nourri pendant ses années de croissance y compris la période foetale (c’est a dire dans le ventre de sa mere).
La taille n’est pas déterminée uniquement par le code génétique de l’individu, mais aussi par des facteurs nutritionnels. On ne connait pas encore le poids de chacun dans la croissance finale de chaque individu, mais les etudes ont montrées que les personnes de grandes tailles en surpoids ou de faible poids pendant la vie adulte ont un taux de mortalité plus élevé que celui des personnes qui maintiennent un poids ideal en rapport avec la taille.
Par contre les personnes de petite taille avec un poids ideal en rapport avec leur taille ont toujours un risque plus élevé de mortalité que les personnes de grande taille.
Dans les pays occidentaux où ces données sont mieux recueillies, une nutrition de qualité et en quantité suffisante pendant les années de croissance est associée à un déclin de la mortalité.
De même un développement insuffisant pendant les premières années de vie en raison d’une nutrition défectueuse, non seulement augmente les risques de décès suite aux maladies infectieuses, mais aussi augmente les risques de developer des maladies chroniques à l’age adulte. La cause étant associée au développement du system immunitaire et autres systèmes auxquels il est lié.
Plus récemment toutefois d’autres facteurs determinants pour la santé ont été mis en évidence, mais le role de la nutrition spécialement pendant l’enface reste prépondérant. Parmi les facteurs cités il y a:
- L’épanouissement des enfants: le development du cerveau est extrêmement sensible à l’alimentation, l’affection et les stimulations que reçoivent les nourrissons et enfants.
- Le status social: plus élevé est l’individu dans l’échelle sociale, mieux il se porte.
- La satisfaction personnelle, la confiance en soi, le sentiment de controle sur son activité professionnelle sont associes a une santé et un bien être meilleurs.
- Les conditions socio-économiques telles que la prospérité, l'équité salariale , l’environment de vie et de travail influencent aussi positivement sur la santé.
L’analyse de toutes ces informations ont conduits certains à théoriser que la perception de contrôle que les populations ont sur leurs vies du fait de leur prospérité grandissante associées à une amelioration satisfaisante de l’alimentation sont responsables de la vigueur des défenses de l’organisme ce qui aide a combattre les maladies.
Les relations entre le système nerveux, le système endocrine et le système immunitaire sont bien documentés et aident à expliquer cette théorie.
Nous reviendrons en details sur ces systèmes et leur interconnexion dans nos prochaines discussions.
En attendant il serait intéressant que chacun d’entre nous se pose la question sur la pertinence des informations partagées plus haut pour une meilleure santé des populations africaines?
Quels impacts de majeurs événements récents tels que l’esclavage et l’introduction de maladies étrangères, la colonisation et son corollaire de malheurs, les famines endémiques, la pauvreté et les disparités sociales, pour ne citer que ceux la, ont sur la santé des africains.?
Comment utiliser ces informations pour améliorer la santé et le bien-être des populations africaines pour atteindre la prospérité?
INFOS SANTÉ DOSSIER : Sédentarité & Maladies chroniques EN
Connaissez-vous la célèbre phrase d'Hippocrate : « La marche est le meilleur remède pour l'homme » ? Nous pouvons aller encore plus loin : combinée avec un sommeil de qualité et une alimentation saine, une vie active est essentielle pour maintenir une bonne santé. Malheureusement, de nos jours, de nombreuses personnes mènent une vie sédentaire, caractérisée par une activité physique limitée. Cette sédentarité peut avoir des conséquences néfastes sur la santé, allant bien au-delà de la simple prise de poids. Dans cet article, nous explorerons les effets néfastes de la sédentarité sur le corps humain et l'importance de l'activité physique pour une vie équilibrée.
Risque accru de maladies cardiaques :
Une des conséquences les plus préoccupantes de la sédentarité est l'augmentation du risque de maladies cardiaques. L'absence d'exercice régulier peut entraîner une accumulation de graisse dans les artères, ce qui peut augmenter la pression artérielle et le risque de caillots sanguins. En adoptant un mode de vie actif, vous favorisez la circulation sanguine, renforcez votre cœur et réduisez ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.
Augmentation du risque de diabète de type 2 :
Le manque d'exercice régulier peut également augmenter le risque de développer un diabète de type 2. L'activité physique aide à améliorer la sensibilité à l'insuline et favorise une meilleure régulation de la glycémie. En restant actif, vous réduisez le risque de résistance à l'insuline et de développement du diabète de type 2.
Prise de poids (obésité):
La sédentarité est souvent associée à une prise de poids excessive. Lorsque vous menez une vie sédentaire, votre corps brûle moins de calories, ce qui peut entraîner un déséquilibre énergétique et une prise de poids. L'excès de poids peut augmenter considérablement le risque de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques et le diabète. En intégrant une activité physique régulière à votre routine, vous favorisez la combustion des calories, maintenez un poids santé et réduisez les risques associés.
Risque accru de cancer :
Des études ont démontré un lien entre la sédentarité et un risque accru de certains types de cancer, notamment le cancer du sein, le cancer de la prostate et le cancer colorectal. L'activité physique régulière contribue à réduire le risque de cancer en favorisant un équilibre hormonal sain, en améliorant la fonction immunitaire et en stimulant le métabolisme cellulaire.
Affaiblissement musculaire et perte osseuse :
La sédentarité entraîne une perte de masse musculaire et osseuse, ce qui peut augmenter le risque de fractures et de blessures. L'exercice régulier, en particulier les activités de renforcement musculaire et d'exercices portant sur la charge, contribue à préserver la masse musculaire et à renforcer les os. Une bonne santé musculaire et osseuse est essentielle pour maintenir une mobilité optimale tout au long de la vie.
Mauvaise circulation sanguine :
La sédentarité peut entraîner une circulation sanguine moins efficace, ce qui peut causer des douleurs et de l'inconfort dans les jambes, ainsi que des problèmes veineux tels que les varices. L'activité physique régulière stimule la circulation sanguine, favorisant ainsi l'apport d'oxygène et de nutriments essentiels à tout le corps.
Conclusion :
La sédentarité peut avoir des effets néfastes sur la santé, allant bien au-delà de la simple prise de poids. Une vie sédentaire peut augmenter le risque de maladies cardiaques, de diabète de type 2, de cancer, d'affaiblissement musculaire, de perte osseuse et de problèmes de circulation sanguine. Il est essentiel d'adopter un mode de vie actif, en intégrant régulièrement l'exercice physique à notre quotidien. En suivant les recommandations d'activité physique de l'OMS ( au moins 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée, ou 75 minutes d'intensité soutenue par semaine; 30 min par jour pendant 5 j), vous pouvez réduire considérablement les risques pour votre santé et améliorer votre bien-être global. N'oubliez pas : bouger est la clé d'une vie équilibrée et saine.
Pour minimiser les conséquences néfastes de la sédentarité sur l'organisme, voici quelques conseils :
Faire de l'exercice régulièrement : L'activité physique est essentielle pour maintenir la santé et le bien-être. Essayez de pratiquer au moins 150 minutes d'activité aérobie d'intensité modérée chaque semaine, comme la marche rapide, la natation, le vélo, ou toute autre activité qui vous plaît. Ajoutez également des exercices de renforcement musculaire deux fois par semaine.
Bouger régulièrement : Essayez de vous lever et de vous déplacer toutes les heures si vous passez beaucoup de temps assis. Faites de courtes pauses actives pour étirer vos jambes, marcher autour de la pièce ou effectuer quelques exercices simples. L'utilisation d'un bureau debout ou d'un tapis de marche peut également vous aider à rester plus actif pendant les périodes de travail.
Intégrer l'activité physique dans votre quotidien : Trouvez des moyens d'incorporer l'activité physique dans votre routine quotidienne. Par exemple, préférez les escaliers à l'ascenseur ou utilisez un vélo pour vous rendre au travail si possible.
Varier les types d'activité : Impliquez-vous dans une variété d'activités physiques pour travailler différents groupes musculaires et éviter l'ennui. Faites de la musculation, du yoga, du jardinage, ou tout autre activité qui vous intéresse. Cela vous permettra également de travailler votre flexibilité, votre équilibre et votre coordination.
Adopter un mode de vie actif : Trouvez des occasions d'être actif tout au long de la journée. Marchez ou faites du vélo pour les petits trajets, faites du jardinage, participez à des activités de plein air, jouez avec vos enfants ou vos animaux de compagnie. L'objectif est de rester en mouvement autant que possible.
Établir une routine d'exercice : Planifiez vos séances d'exercice dans votre emploi du temps et traitez-les comme des rendez-vous importants que vous ne pouvez pas manquer. Avoir une routine régulière vous aidera à maintenir votre motivation et à rendre l'exercice plus facile à intégrer dans votre vie quotidienne.
Encourager l'activité physique en famille ou entre amis : Faire de l'exercice avec d'autres personnes peut être amusant et motivant. Organisez des activités physiques en famille ou entre amis, comme des randonnées, des séances de sport ou des cours collectifs. Cela favorisera également des liens sociaux positifs.
N'oubliez pas de consulter votre médecin avant de commencer tout nouveau programme d'exercice, surtout si vous avez des problèmes de santé préexistants.
DOSSIER TRISOMIE 21: A L'OCCASION DU 21 MARS JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA TRISOMIE 21 DÉFINITION, DÉPISTAGE & SIGNES CLINIQUES
Publications en collaboration avec Dr Leila.K membre de l'Association Val Trisomie 21 basée au Niger
La trisomie 21 est une condition génétique dans laquelle une personne a trois copies du chromosome 21 au lieu de deux. Normalement, les cellules humaines ont 23 paires de chromosomes, pour un total de 46 chromosomes. Mais chez les personnes atteintes de trisomie 21, une des paires de chromosomes 21 est en réalité une triplette, ce qui signifie qu'il y a 47 chromosomes au total.
La trisomie 21 est la cause la plus courante de déficience intellectuelle chez les personnes. Les personnes atteintes de trisomie 21 ont souvent des caractéristiques physiques distinctives, telles qu'un visage plat, des yeux en amande et un petit nez. Elles peuvent également avoir des problèmes de santé tels que des problèmes cardiaques, des troubles de la vision et de l'ouïe, ainsi qu'un risque accru de développer certaines maladies, comme la maladie d'Alzheimer.
La trisomie 21 est généralement diagnostiquée avant ou peu de temps après la naissance à l'aide d'un test sanguin ou d'un test génétique. Il n'y a pas de traitement curatif pour la trisomie 21, mais les personnes atteintes peuvent bénéficier de thérapies pour aider à améliorer leur développement et leur qualité de vie.
- Dépistage trisomie 21
Le dépistage de la trisomie 21 dépend du stade de la grossesse. Au premier trimestre, il est courant de faire un test combiné qui mesure le taux de deux marqueurs dans le sang de la mère (PAPP-A et hCG) et une échographie pour mesurer l'épaisseur de la clarté nucale du fœtus. Si le résultat du test combiné est positif, il est possible de faire un test génétique plus précis comme l'amniocentèse pour confirmer le diagnostic de trisomie 21. Depuis 2013, un nouveau test de dépistage prénatal non invasif (NIPT) est également disponible. Le NIPT utilise une simple prise de sang pour détecter la trisomie 21 avec une grande précision, mais il peut être plus coûteux que les autres tests. Il est important de noter que les résultats du NIPT nécessitent également une confirmation par un diagnostic invasif si le test est positif.
Pour plus d'informations consulter le site de l'Association Vivre avec la trisomie 21 au Niger VALT21 :
https://val-trisomie21.simdif.com
EN PARTENARIAT AVEC APSA-FRANCE
FÉVRIER 2020
En étroite collaboration avec APSA l'Association Aménagement pour la Promotion de la Santé en Afrique (Dr Gilles de Tovar APSA-France)
Remise de petit matériel biomédical à une structure de santé maternelle et infantile @ Niamey.